la comédie humaine du travail

Je viens de lire ce livre de Danièle Linhart, paru en 2015 aux éditions Erès.

L’auteur entend démontrer en trois courts chapitres en quoi la souffrance au travail n’est pas soulagée mais au contraire favorisée par la sur-humanisation managériale tout simplement parce qu’elle a beaucoup à voir avec ce que Taylor et Ford ont entrepris dans les débuts du siècle précédent.

En effet selon l’auteur la dimension humaniste du management contemporain a ceci de commun avec le taylorisme et le fordisme qu’il relègue à l’arrière-plan le métier, l’expertise ou l’expérience des salariés. Privés de cette ressource individuelle aussi bien que collective,  les individus seraient désormais seuls face à la hiérarchie dans un rapport purement personnel et psychologique.

La thèse peut sembler surprenante mais elle est assez convaincante, même sans adhérer totalement aux prémices de l’auteur : rappeler la subordination juridique propre au contrat de travail est une chose, ne parler des relations de travail que comme une guerre que mènerait la direction contre les salariés en est une autre.

En tout cas elle est une invitation à s’interroger sur les pratiques managériales les plus répandues de nos jours dans les entreprises en France et ailleurs.

Pour une recension détaillée de cet ouvrage je renvoie à ce texte.

A propos Olivier Paradis

Directeur des ressources humaines, mobilisé par le passage d'une gestion statutaire des RH à une gestion par les compétences, expérimenté dans l'alignement des politiques, objectifs, organisations et outils RH sur la stratégie des organisations, féru de SIRH et de nouvelles technologies pour l'entreprise
Ce contenu a été publié dans généralités, management. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.